Neurones miroirs et émotions

Les neurones miroirs et les émotions

3/18/20232 min read

Les neurones miroirs et le lien social

Le système de neurones miroirs joue un rôle important dans le lien social en fournissant un mécanisme neuronal par lequel les actions, les intentions et les émotions des autres peuvent être comprises.

Dans les recherches de Jennifer H. Pfeifer, Marco Iacoboni, John C. Mazziotta, et Mirella Dapretto, l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle a mis en évidence la relation entre l'activité des neurones miroirs, l'empathie et la compétence interpersonnelle.

Ces résultats suggèrent que la capacité à coder l'analogie entre soi et les autres peut représenter une condition préalable de base pour le développement de liens sociaux significatifs.

La simulation interne des émotions des autres soutient notre capacité à faire preuve d'empathie ("Je ressens ce que tu ressens") .

Merleau-Ponty dans La Phénoménologie de la perception (Gallimard, 1945) dit :

"La compréhension des gestes s’obtient par la réciprocité de mes intentions et des gestes d’autrui, de mes gestes et des intentions lisibles dans la conduite d’autrui."

Emetteur et récepteur doivent être liés par une compréhension commune.

C'est ainsi que les systèmes de neurones miroirs déterminent l’émergence d’un espace d’action partagé

Expériences émotionnelles chez les nourrissons

Marvin Simner a fait entendre des pleurs de bébé enregistrés à des nourrissons âgés de cinq jours : les nourrissons ont pleuré plus fort lorsqu’il s’agissait d’autres bébés, que lorsqu’ils entendaient des pleurs fabriqués par ordinateur.

Ces expériences montrent que le nouveau-né entre en résonance émotionnelle plus à partir des autres qu’à partir d’eux-mêmes.

Deux ou trois jours après la naissance les nouveau-nés peuvent distinguer un visage joyeux d’un visage triste.

Vers l’âge de deux ou trois mois, peuvent reproduire les expressions faciales et vocales qui reflètent l’état émotionnel de leur parent.

Cette simulation « mentale » de l’état émotionnel de l’autre serait à la base de l’empathie.

Une dialectique se construirait progressivement entre imitation et différentiation. Ainsi, l’enfant prendrait conscience que c’est l’autre, bien que semblable à lui, qui éprouve une émotion et non lui-même (sur le même sujet => apprendre aux enfants à gérer leurs émotions).

les neurons miroirs et les émotions
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